... mais l'art est difficile (Philippe Néricault dit Destouches, 1680-1754)
lundi 28 mai 2012
De rouille et d'os
Selon le principe de base d'un nombre incalculable de films, le dernier Jacques Audiard, De rouille et d'os, raconte la rencontre de deux personnages extrêmes, que tout oppose. Stéphanie (Marion Cotillard) est dresseuse d’orques au Marineland d'Antibes et a perdu ses deux jambes dans un accident. Ali (Matthias Schoenaerts), sans domicile et sans argent, est une force de la nature qui ne se réalise que dans les combats clandestins à poings nus où tous les coups semblent permis. Par ailleurs, il est avec son jeune fils, dont il semble oublier régulièrement l'existence. Cela pourrait donc être une nouvelle version de La Belle et la Bête ou, pour être sardonique, du jeu télévisé La tête et les jambes. Certes, Marion Cotillard joue très bien et c'est sans doute un de ses meilleurs rôles. Certes, la disparition de ses jambes est visuellement parfaitement réussie. Cependant, il est impossible de croire qu'une brute telle qu'Ali puisse avoir la délicatesse dont il fait preuve vis-à-vis de Stéphanie. La "reconversion" professionnelle de Stéphanie (que je ne veux pas dévoiler ici) n'est pas non plus crédible. La séquence finale, durant laquelle Ali acquiert en quelques heures une mentalité d'adulte, finit de montrer que le film est plus un patchwork d'émotions fortes qu'un récit qui se tient susceptible de nous émouvoir. Oui, le film traite du handicap mais il donne le sentiment qu'il faut avoir un caractère "animal" comme celui d'Ali pour accepter celui de Stéphanie.
Ma note : 2/4 (bien, pour la performance de Marion Cotillard).
Date de sortie : mai 2012.
Page sur Allociné : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=172976.html.
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