mardi 26 mars 2013

Quentin Tarantino : forcément en VO !

 
Un message rédigé par G

Outre une liberté avec l’histoire, le point commun entre les deux derniers films de Quentin Tarantino est la question des langues, des accents et des incompréhensions. De façon générale, je conseille toujours la VO mais pour Inglorious Basterds et Django Unchained c’est, à mon sens, obligatoire.

Dans Inglorious Basterds, le focus sur les langues a été volontairement fait pour montrer qu’en Europe, pendant les deux guerres mondiales, connaître la langue de l’ennemi était indispensable. Il ridiculise volontairement les personnages américains incapables de parler une autre langue, même lorsqu’ils sont issus de l’immigration italienne. La scène où le personnage autrichien se met à parler italien est simplement magique. Et le réalisateur ne s’arrête pas aux questions d’accents, il montre également des incohérences « culturelles » comme dans la façon de faire le chiffre trois avec ses doigts. Scène charnière dans le film.

De façon plus inattendue, Quentin Tarantino glisse également cette question dans Django Unchained. Tout d’abord en faisant de l’allemand et d’une fable germanique le lien clé entre le personnage allemand et la bien aimée de Django à sauver. Mais surtout en faisant de cette connaissance d’une autre langue et d’une autre culture, un élément de plus de distanciation entre le gentil allemand cultivé et le méchant américain esclavagiste. Le personnage joué par Leonardo DiCaprio est ainsi ridiculisé par son usage totalement superficiel et ignorant du français. L’affreux esclavagiste utilise notre langue pour prendre de la hauteur et jouer les grands de ce monde. Or c’est justement grâce à cette langue et à sa connaissance de notre culture que le personnage joué par Christopher Waltz va le remettre à sa place d’ignorant inculte et va réussir à le décontenancer lorsqu’il lui apprendra qui était Alexandre Dumas. Scène charnière dans le film, là également.

Ces deux films sont impérativement à voir en VO !

Photo : Django Unchained de Quentin Tarantino.
   

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