mercredi 25 août 2010

A bout de souffle


Je n'avais pas encore vu ce film en noir et blanc de Jean-Luc Godard, produit en 1959 et sorti en mars 1960. Le scénario a été écrit par Jean-Luc Godard et François Truffaut. Le directeur artistique était Claude Chabrol. Les acteurs principaux sont Jean-Paul Belmondo et Jean Seberg. On y voit également Roger Hanin, Jean-Pierre Melville et Jean-Luc Godard, dans des petits rôles. Jean-Paul Belmondo y joue un jeune délinquant semblant insouciant mais en fait plutôt "paumé" qui, après avoir volé une voiture et tué un policier, va se réfugier à Paris auprès d'une Américaine (Jean Seberg) qu'il connait à peine. Elle-même paraît assez perdue et on ne peut pas s'empêcher de penser au destin tragique de Jean Seberg (voir la page de Wikipedia). Un des éléments importants du film me semble être la volonté d'indépendance du personnage féminin principal par rapport aux hommes, en décalage par rapport à la position des femmes à cette époque. Le jeune truand, qui n'a pas hésité à tirer sur un policier, semble en fait encore plus fragile qu'elle. Le film est ressorti en salles en juin 2010 (j'ai collé ici la nouvelle affiche). L'affiche originale est visible sur Allociné.

Ma note : 3/4 (très bien)
 

Pilote fait son cinéma


Ahhh ! Pilote... Le journal Pilote occupe une place centrale dans mon intérêt pour la bande dessinée en particulier et pour la culture en général. J'ai du acheter mes premiers numéros en 1972 ou 1973 (il faut que je vérifie). A cette époque, il était hebdomadaire et c'était déjà la 2ème époque de Pilote : un magazine hebdomadaire "adulte" ("Le journal qui s'amuse à réfléchir") mais avec moins de sexe que les premiers numéros de l'Echo des Savanes et de Fluide Glacial. Quel choc ! Les semaines me paraissaient très longues, entre deux numéros. Pilote est né durant l'automne 1959 (comme moi...) et les numéros des années 60, que j'ai découvert plus tard, étaient plutôt classiques, avec de la BD narrative ("Mâtin, quel journal !"). La 3ème époque de Pilote est quand, pour des raisons financières, il est devenu mensuel (en 1974). Puis, en 1986, le journal s'est arrêté. Nous sommes actuellement dans une 4ème époque : "Le journal qui s'amuse à revenir", avec la parution irrégulière de numéros spéciaux : "Spécial Été 2003 (que j'ai raté), "Spécial Noël 2004", "Spécial Mai 1968", "69 année érotique" et, récemment, ce numéro spécial "Bande Dessinée et Cinéma" (juin 2010). Je le trouve excellent, notamment pour les BD de Pétillon, François Morel et François Boucq, Martin Veyron, Florence Cestac, Emile Bravo, ... mais je ne suis pas exhaustif. Enfin de la BD non narrative !

Ma note : 3/4 (très bien)
  

mardi 24 août 2010

Mainstream


Pourquoi les films de Walt Disney ont-ils du succès dans le monde entier ? Pourquoi des groupes ou des chanteurs tels que Michael Jackson sont-ils des stars planétaires ? Frédéric Martel, chercheur et journaliste, a réalisé une grande enquête sur le sujet, décrite dans cet essai passionnant, Mainstream. Il a interviewé plus de 1200 personnes dans 30 pays pendant 5 ans, et il en tire une analyse géopolitique de la culture. J'ai découvert en lisant ce livre que tous ceux qui ont essayé de s'implanter en Chine ont perdu d'énormes sommes d'argent, que la capitale culturelle de l'Amérique du Sud est Miami, que les producteurs des boys band d'Asie du Sud Est font chanter (dans plusieurs langues) des Sud Coréens car ce sont "les plus beaux", que la compétition entre les chaines de télévision arabes est intense... Frédéric Martel met en évidence les points faibles de l'Europe dans ce domaine, à commencer par l'absence de "marché commun" des industries créatives.

Ma note : 3/4 (très bien)
 

lundi 23 août 2010

Inception


Ce film de Christopher Nolan (réalisateur notamment de Batman Begins, 2005, très bien, et de The Dark Night, 2008, que je n'ai pas encore vu) est sorti en France en juillet 2010. Beaucoup de personnes m'ont dit que le film était dur à comprendre mais je n'ai pas trouvé que c'était le cas. Leonardo DiCaprio y joue le chef d'une équipe qui utilise les rêves de ses "victimes" pour manipuler leur esprit. On peut être agacé ou amusé par les multiples références à d'autres films (Matrix, James Bond, Star Wars, etc.). Celle qui m'a le plus étonné est la ressemblance avec Shutter Island, où Leonardo DiCaprio est déjà perturbé par des flashbacks mettant en scène sa femme et où il a du mal à discerner le vrai du faux. La référence la plus maladroite est l'utilisation d'une chanson d'Edith Piaf dans un film où joue Marion Cotillard... Mais, au total, j'ai passé un très bon moment.

Ma note : 3/4 (très bien)

Mise à jour : 19/08/2012.
 

90 livres cultes à l'usage des personnes pressées


Le livre du Suédois Henrik Lange est tellement génial qu'on se demande pourquoi personne n'y avait pensé plus tôt. Mais il y a en fait mille façons de faire un tel livre. 90 livres cultes à l'usage des personnes pressées, traduit du suédois 80 romaner för dig som har brattom par Fanny Soubiran, est paru en 2008 (2010 pour la traduction française). Il résume en 3 cases (4, si on inclut celle où se trouve le titre) des romans célèbres et aussi divers que Notre Dame de Paris, A la recherche du temps perdu, Le meilleur des mondes, L'espion qui venait du froid, le Da Vinci Code et Watchmen. C'est tellement efficace que j'ai sauté les livres que je compte lire, car je n'aime pas que l'on me raconte la fin. Un des défis que relève le livre est d'être informatif avec des dessins très sommaires. Malgré tout, je trouve dommage qu'il ne se soit pas associé avec un dessinateur meilleur que lui et, pour cette raison, je lui mets "2" plutôt que "3". Il faut noter que, si les dessins sont de Henrik Lange, les textes sont de Henrik Lange et Thomas Wengelewski. Compte tenu du succès de ce livre, traduit dans de nombreuses langues, sont maintenant sortis 90 films et 90 séries télé.

Ma note : 2/4 (bien)