dimanche 4 août 2013

Take Shelter

   
C'est un beau film mais il a quelque chose d’inabouti.

Oui, j'ai été ému par cette histoire chargée de symboles et d'oppositions. Tempête dans le crâne de Curtis, le personnage principal (le film nous expliquera pourquoi), et éclairs dans le ciel. Tonnerre qui fait sursauter Curtis mais que n'entend pas sa petite fille sourde. Caractère tellurique de Curtis, mutique ou ne s'exprimant qu'en ouvrant deux millimètres de commissure labiale, le visage gras, les mains sales, les pieds dans la boue, en contraste avec sa femme, Samantha, légère, lumineuse, précise (elle est couturière) et compréhensive avec son mari.

Cependant, je suis resté sur ma faim. En effet, le film nous « charge » des soucis médicaux, professionnels, financiers, sociaux, etc. de la famille LaForche, puis nous abandonne en rase campagne (ou sur le sable) sans nous donner la fin de l’histoire et donc sans nous décharger de ce fardeau. Surtout, le film hésite en permanence entre le film d'horreur (ce qu'il n'est pas mais le spectateur n'en est jamais tout à fait sûr) et le drame social sur fond d’Amérique profonde. On prend un peu la foudre mais la fin du film nous laisse sous haute tension.

Par ailleurs, il est difficile de ne pas penser à « The tree of life » de Terrence Malick (mais je ne sais pas quelle est la chronologie des tournages) : les arbres sont agités par le vent, Jessica Chastain est une épouse mise à l’épreuve par un mari qui « pète les plombs », et il y a des longueurs.

Ma note : 2/4 (bien)

Date de sortie : janvier 2012.
  

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