Oui, j'ai été ému par cette histoire chargée
de symboles et d'oppositions. Tempête dans le crâne de Curtis, le
personnage principal (le film nous expliquera pourquoi), et éclairs dans
le ciel. Tonnerre qui fait sursauter Curtis mais que n'entend pas sa
petite fille sourde. Caractère tellurique de Curtis, mutique ou ne
s'exprimant qu'en ouvrant deux millimètres de commissure labiale, le
visage gras, les mains sales, les pieds dans la boue, en contraste avec
sa femme, Samantha, légère, lumineuse, précise (elle est couturière) et
compréhensive avec son mari.
Cependant, je suis resté sur ma faim. En
effet, le film nous « charge » des soucis médicaux, professionnels,
financiers, sociaux, etc. de la famille LaForche, puis nous abandonne en
rase campagne (ou sur le sable) sans nous donner la fin de l’histoire
et donc sans nous décharger de ce fardeau. Surtout, le film hésite en
permanence entre le film d'horreur (ce qu'il n'est pas mais le
spectateur n'en est jamais tout à fait sûr) et le drame social sur fond
d’Amérique profonde. On prend un peu la foudre mais la fin du film nous
laisse sous haute tension.
Par ailleurs, il est difficile de ne pas
penser à « The tree of life » de Terrence Malick (mais je ne sais pas
quelle est la chronologie des tournages) : les arbres sont agités par le
vent, Jessica Chastain est une épouse mise à l’épreuve par un mari qui «
pète les plombs », et il y a des longueurs.
Ma note : 2/4 (bien)
Date de sortie : janvier 2012.
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