samedi 17 août 2013

Insaisissables

   
Au premier abord, il ne s'agit "que" d'un divertissement, un film d'action sympa genre "Ocean's Eleven" et à grand spectacle. Il est donc justifié de se déplacer jusqu'au cinéma le plus adéquate pour profiter du grand écran et de la sono.

En fait, ce n’est pas que cela car le spectateur comprend dès le début qu'il doit choisir son camp : Est-il du côté des quatre magiciens (bien entendu très sympathiques) et croit-il donc au moins un peu à la magie ? Les "enfants de Harry Potter" que nous sommes presque tous sont bien entendu troublés. Ou le spectateur est-il du côté de Morgan Freeman, un ancien magicien devenu sage qui gagne sa vie depuis des années en révélant les secrets des prestidigitateurs ? Sommes-nous donc prêts à nous laisser entraîner dans cette histoire sans nous poser de questions, juste pour le plaisir, ou devons-nous rester concentrés pour chercher par nous-même des explications rationnelles à ce que nous voyons ? Il y a de fortes chances d’être tiraillé...

Deuxième évidence qui apparaît rapidement : Il s’agira probablement d’un film avec « twist final » et les scénaristes vont nous balader jusqu’à la révélation de ce qui se cache derrière « l’Œil ». Je l’ai donc ouvert le mien, d’œil, avec la ferme intention de ne pas me laisser piéger comme dans « Usual suspects », « Angel Heart », « The Ghost Writer », etc. Peine perdue et doublement. En effet, je me suis identifié aux magiciens pendant tout le film mais, à la fin, j’étais Morgan Freeman.

Film de Louis Leterrier sorti le 31/07/2013.

Ma note : 7/10 (très bien).
   

dimanche 11 août 2013

Pique-nique à Hanging Rock

   
Les 14 critiques présentes sur SC ont déjà dit beaucoup de choses sur ce film. D'une part qu'il a inspiré le "Virgin Suicides" de Sofia Coppola. D'autre part qu'il symbolise la soif d'émancipation d’adolescentes vivant dans un internat en 1900 : cette ascension d'un ancien volcan aux rochers dont la contre-plongée accentue les formes phalliques ou rappelant parfois des visages d'hommes, par des jeunes filles qui retirent leurs chaussures et leurs bas au fur et à mesure qu’elles approchent du sommet, est suffisamment explicite. Enfin, beaucoup de critiques ont, sans remords, largement spoilé la fin !

Il y a cependant un aspect qui n’a pas encore été discuté. Le film date de 1975 et la BO de Bruce Smeaton fait beaucoup penser à « Rock Bottom » de Robert Wyatt, album sorti en 1974 et produit par Nick Mason le batteur de Pink Floyd. Même si le pic du psychédélisme date de 1967-1969, c’est bien une musique psychédélique que l’on entend en regardant ces jeunes gens qui perdent la tête en grimpant sur un rocher (Cf. le « high » lié à la consommation de drogue). Les corps filmés en gros plan et en contre-plongée, subissant l’implacable soleil australien, semblent être sous l’emprise de substances illicites. Le réalisateur suggère peut-être ainsi que la drogue pourrait constituer pour ces jeunes filles quittant l’adolescence, la seule façon d’échapper à un quotidien fermé et oppressant.

Au-delà de ses intéressantes « charges » symboliques, le film ne m’a pas beaucoup intéressé (d’où la note). Tous les personnages y sont frustrés et, compte tenu de la fin, le spectateur les rejoint.

Film de Peter Weir sorti en 1975.

Ma note : 4/10.
   

dimanche 4 août 2013

CD InRock La bande-son de l'été 2013

 
Voici mon écoute du CD "La bande-son de l'été 2013" des InRockuptibles, paru avec le numéro 919 du 10 juillet 2013) :

1. Illlumination de Franz Ferdinand : 7/10
2. Alien Days de MGMT : 6/10
3. That Loneliness de Jagwar Ma : 5/10
4. Attracting Flies de AlunaGeorge : 6/10
5. Better Than Yesterday de Hollysiz : 6/10
6. In Between (Temporary) de Micky Green : 4/10
7. Transports en commun de Kumisolo : 3/10
8. Formidable de Stromae : 7/10
9. Bluebell Fields de S Money : 7/10
10. Ghost Surfer de Cascadeur : 4/10
11. Holy Ghost de Mavis Staples : 5/10
12. In Limbo de Landschapes : 7/10
13. Embrasse-moi de Pendentif : 6/10
14. No one knows de Olivier Libaux feat. Inara George : 7/10
15. Old mountain station de I Am Lo-Fi : 5/10

Illustration : Maurizio Cattelan and Pierpaolo Ferrari. Courtesy of Toiletpaper Magazine.

Mise à jour : 17/08/2013.
  

Take Shelter

   
C'est un beau film mais il a quelque chose d’inabouti.

Oui, j'ai été ému par cette histoire chargée de symboles et d'oppositions. Tempête dans le crâne de Curtis, le personnage principal (le film nous expliquera pourquoi), et éclairs dans le ciel. Tonnerre qui fait sursauter Curtis mais que n'entend pas sa petite fille sourde. Caractère tellurique de Curtis, mutique ou ne s'exprimant qu'en ouvrant deux millimètres de commissure labiale, le visage gras, les mains sales, les pieds dans la boue, en contraste avec sa femme, Samantha, légère, lumineuse, précise (elle est couturière) et compréhensive avec son mari.

Cependant, je suis resté sur ma faim. En effet, le film nous « charge » des soucis médicaux, professionnels, financiers, sociaux, etc. de la famille LaForche, puis nous abandonne en rase campagne (ou sur le sable) sans nous donner la fin de l’histoire et donc sans nous décharger de ce fardeau. Surtout, le film hésite en permanence entre le film d'horreur (ce qu'il n'est pas mais le spectateur n'en est jamais tout à fait sûr) et le drame social sur fond d’Amérique profonde. On prend un peu la foudre mais la fin du film nous laisse sous haute tension.

Par ailleurs, il est difficile de ne pas penser à « The tree of life » de Terrence Malick (mais je ne sais pas quelle est la chronologie des tournages) : les arbres sont agités par le vent, Jessica Chastain est une épouse mise à l’épreuve par un mari qui « pète les plombs », et il y a des longueurs.

Ma note : 2/4 (bien)

Date de sortie : janvier 2012.
  

samedi 27 juillet 2013

Voyage à Tokyo

  
Quand on va voir un film en noir et blanc tourné par un réalisateur japonais plutôt confidentiel, on ne s'attend pas à être troublé. C'est pourtant mon sentiment dominant à la sortie du Voyage à Tokyo. Ce qui est troublant, c'est :

- Le décalage entre les visages et les sentiments. Le grand-père, Shukichi, n'est pas impassible mais est tout en retenue, quels que soient les évènements. Sa femme, Tomi, garde un visage triste, même dans les moments de joie. Noriko, leur belle-fille, sourit en permanence mais exprime tout une gamme de sentiments, où la tristesse domine.

- La pertinence des questions posées sur les relations entre enfants adultes et leurs parents, au Japon comme en France, il y a 60 ans comme aujourd'hui. Les parents ne doivent-ils pas accepter que leurs enfants aient affectivement de moins en moins besoin d'eux ? Peuvent-ils éviter de projeter leur désir de progression sociale sur leurs enfants ? Comment les enfants peuvent-ils vivre leur vie, travailler, créer une famille, mais sans négliger leurs parents qui vieillissent et qui les quitteront un jour ? Comment gérer l'éclatement géographique inévitable des familles ?

- Le soin méticuleux apporté aux plans, tournés essentiellement à l'intérieur. Le lieu de l'action est exigu, il est ouvert sur les côtés comme une scène de théâtre, mais surtout, il est prolongé en arrière-plan par une succession infinie de murs transparents, fenêtres, rideaux, cadres, qui font que le lieu de l'action n'est jamais clos. Les dialogues et discussions familiales sont donc à la fois intimes et accessibles, potentiellement ouvertes à tous.

- La modernité de la narration, qui nous laisse le soin de découvrir et de comprendre tout au long du film qui sont les personnages et quels sont les enjeux de ce voyage à Tokyo.

Film de Yasujirô Ozu sorti en 1953.

Ma note : 3/4 (très bien).

Voir aussi : Films vus en 2013.
   

Hijacking

  
Ce film danois fait un peu penser à Hold-up (film norvégien de 2012, http://lacritiqueestaisee.blogspot.fr/2012/08/hold-up.html) car nous croyons voir un documentaire. En effet, les acteurs (notamment ici le PDG de la compagnie maritime) sont incroyables de vérité. Ils semblent avoir interrompu brièvement leur vrai travail pour venir jouer dans le film. La façon de filmer est également particulière, au plus près des personnages pour nous faire vivre leur épreuve, à distance quand la proximité serait trop indiscrète.

Un suspens efficace nous agrippe tout au long du film. En tous cas, je n'écouterai ni ne lirai plus les infos sur les piratages de navires au large de la Somalie de la même façon après avoir vu ce thriller d'un nouveau genre.

Film de Tobias Lindholm, sorti en juillet 2013.

Ma note : 3/4 (très bien).

Voir aussi : Films vus en 2013.
   

Le Joli Mai

   
Il s'agit de la reprise d'un film sorti en 1963, après restauration. C'est un documentaire passionnant sur le Paris de mai 1962. La deuxième guerre mondiale est terminée depuis 18 ans et la guerre d'Algérie, qui a duré 7 ans, vient de se terminer après la signature des accords d'Evian. Ce sont donc les premiers mois de paix depuis longtemps et le film montre essentiellement une série d'interviews, menés de façon non conventionnelle, interrogeant des parisiens sur leurs préoccupations, leurs désirs, leurs aspirations.

Trois défauts font néanmoins redescendre ma note à 7 :
- Yves Montand, que l'on ne voit pas mais qui est le narrateur. C'était sans doute le meilleur ambassadeur du Paris de 1962 mais c'est maintenant une personnalité controversée.
- Le choix d'écrans "noirs", durant lesquels il n'y a que de la musique, au milieu et à la fin du film, dont je n'ai pas compris la justification.
- L'absence d'explications ou de précisions données pendant le film sur son contexte, ses concepteurs et ses réalisateurs.

Film de 1963 ressorti en mai 2013, réalisé par Chris Marker et Pierre Lhomme.

Ma note : 7/10.

Voir aussi : Films vus en 2013.
   

Fais-moi plaisir !

  
Au début, j'ai eu un moment d'inquiétude car le film commence par un générique dont les images et la musique annoncent une pièce de théâtre de boulevard.

La première séquence m'a rassuré : Emmanuel Mouret use de trésors de diplomatie pour tenter de convaincre sa petite amie, Frédérique Bel, de transformer leur grasse matinée en partie de plaisir. Le style est original et léger et fait penser à "Bref" et aux séries humoristiques sur les couples.

La deuxième séquence (l'invitation à la fête de Judith Godrèche), joue sur le comique de situation et enchaîne des gags faisant penser à Mister Bean. Pourquoi pas ? Nous aurions donc un scénariste / réalisateur / acteur prêt à reprendre le flambeau laissé par Louis de Funès et Pierre Richard ? Parfait ! Le cinéma humoristique français des années 60-70 serait en train de ressurgir tout en se renouvelant grâce à un esprit "Canal +". Chouette !

Malheureusement non. Le film reprend ensuite les grosses ficelles (pourtant déjà très usées) du siècle dernier : le coup du doigt coincé dans le vase précieux posé sur la cheminée ; le coup du rideau coincé dans la braguette ; le coup de la belle qui s'assomme en tombant du canapé quand on l'embrasse ; etc. Cela nous amuserait un peu si c'était court mais Emmanuel Mouret fait durer chacun de ces gags au-delà du raisonnable et notre sourire se transforme en moue de consternation.

J'ai craqué avant la moitié du film, sans savoir comment son héros allait se dépêtrer de quiproquos d'un autre temps.

Film d'Emmanuel Mouret, sorti en juin 2009.

Ma note : -1 (pas vu jusqu'au bout).

Voir aussi : Films vus en 2013.
  
 

mercredi 24 juillet 2013

Une vie simple

   
Cette "vie simple" est l'histoire vraie de Ah Tao, une chinoise envoyée dès l'enfance loin de chez elle et qui a été la domestique d'une famille de Hong-Kong pendant quatre générations. Elle a plus de 70 ans au début du film mais elle est toujours employée par Roger (Andy Lau), célibataire dont elle s'occupe au quotidien. Leurs relations distantes, que nous montre le début du film, ne laissent pas présager ce qui va se passer quand Ah Tao tombera malade et ira dans une maison pour personnes âgées.

Ce pourrait être un film sur la vieillesse, sur la maladie, sur les différences de classes sociales. C'est en fait un film sur une chose très difficile à décrire et à nommer : la mise en œuvre d'un acte de reconnaissance, la recherche de la meilleure façon de remercier quelqu'un pour ce qu'il vous a apporté, la tentative et la difficulté de rendre ce qu'on vous a donné tout au long d'une vie. Cette problématique peut bien entendu être traitée dans le cadre de la famille et des relations parents - enfants ou à l'intérieur d'une fratrie. Une infinité de livres et de films l'on abordée. La réalisatrice Ann Hui a choisi d'aborder cette question en dehors du cadre de la famille stricte et elle réussit la prouesse de traiter ce sujet extrêmement compliqué dans un film apparemment simple, lumineux et très émouvant. Il faut préciser que les deux acteurs principaux sont excellents.

(Lire aussi la très bonne critique de Selenie : http://www.senscritique.com/film/Une_vie_simple/critique/22494131)

Ma note : exceptionnel (4/4).

   
 

lundi 22 juillet 2013

Une femme sous influence

   
Ce film est une purge qui a failli me dégoûter pour toujours des salles obscures ! Je me suis accroché car je n'avais jamais vu de film de John Cassavetes, malgré les rétrospectives qui lui sont régulièrement consacrées. Dans celui-ci : pas de scénario, des dialogues improvisés (pendant 2 h 26...) et une actrice principale qui croit jouer une mère de famille qui "pète les plombs" en faisant des grimaces. Dans une ambiance d'hystérie, les adultes se comportent comme des enfants mais les trois jeunes enfants du couple Peter Falk - Gena Rowlands sont tout à fait matures et stables. Rien n'est crédible et le message du film est d'une naïveté confondante : c'est la "pression sociale", qui est constituée ici par une vie de famille dont le spectateur cherche vainement le caractère névrosant, qui crée la maladie mentale.

Film de 1974.

Ma note : 0/4 (je n'aime pas du tout)

Voir aussi : Films vus en 2013.
  

jeudi 18 juillet 2013

Pacific Rim

   
L'intérêt du film repose sur la qualité du spectacle. Pendant 2 h 11, il nous en met plein les yeux et plein les oreilles. Cette partie du contrat est remplie à 110 % et j'ai été surpris, en me levant de mon fauteuil à la fin du film (vu en 3D), de ne pas être couvert d'algues et d'étoiles de mer compte tenu de la quantité d'eau de mer que nous avions reçu...

Côté scénario, en revanche, il y a de quoi être déçu. L'histoire et la psychologie des personnages tiennent sur un ticket de métro. La morale est assez militariste. Seuls les deux savants fous apportent un peu d'originalité et de fraîcheur.

Il s'agit d'un film de science-fiction et nous sommes bien entendu prêts à accepter un certain nombre d'invraisemblances. Mais, avec tous les films de superhéros présents sur les écrans depuis des années, nous devrions avoir droit à une évolution des codes. Les scénaristes semblent avoir choisi de rester pour l'essentiel au stade de Godzilla (auquel le film rend, bien sûr, un hommage appuyé), mais à la version de 1954... Par exemple, on se bat avec les poings et on ne pense à utiliser ses armes qu'à la dernière extrémité (ils sont pourtant deux à réfléchir). De façon surprenante, les monstres attaquent la ville où se trouvent justement les robots de défense (ouf !). Enfin, le fait de commander des robots de guerre de façon "neurale" est une idée intéressante mais, dès 1997 (dans "La Paix éternelle"), Joe Haldeman) a eu la bonne idée d'installer les précieux pilotes à distance des machines, afin qu'ils soient hors de danger.

Ma note : 3/4.
  

dimanche 30 juin 2013

Before Midnight

  
Ce film est une pièce de théâtre. On y voit essentiellement un couple ayant la quarantaine, Céline (Julie Delpy) et Jesse (Ethan Hawke), qui parle pendant 4 longues séquences (dans la voiture, pendant un repas avec des amis, etc.). Ils s’interrogent sur le sens de leurs vies respectives, ils parlent de sexe, et ils testent la stabilité de leur couple recomposé franco-américain. C’est en fait un exercice de style car il s’agit du 3ème film sur Céline et Jesse, après « Before sunrise » (1995) où ils se rencontraient à Vienne, et « Before sunset » (2004) où ils se retrouvaient à Paris. Je n’ai pas vu les deux films précédents et il n’est sans doute pas nécessaire de les avoir vus pour voir « Before midnight » mais c’est évidemment préférable pour apprécier pleinement le film.

Autre particularité : les deux acteurs principaux l’ont coécrit avec le réalisateur, Richard Linklater. Cela explique en partie pourquoi les dialogues et leur jeu sonnent si juste. À force de parler de leur couple, vont-ils finir par dire la phrase de trop qui fâchera définitivement l’autre ? Ou la parole est-elle indispensable pour mettre de l’huile dans les rouages de leurs doutes et de leurs insatisfactions ?

Ce qui différencie ce film d’une pièce de théâtre, c’est le lieu de l’action (le sud du Péloponnèse) et ce qu’il symbolise. C’est un lieu idyllique mais la crise économique entraînera peut-être un effondrement de la société grecque. Quel meilleur cadre pour écouter les échanges d’un couple qui semble avoir presque tout pour être heureux mais qui reste sur le fil du rasoir ?

Date de sortie : juin 2013.
Réalisé par Richard Linklater
   

samedi 8 juin 2013

Iron Man 2

 
Un méchant très méchant (Mickey Rourke, impressionnant), une alliée insaisissable (Scarlett Johansson, qui s'acquitte très bien de ce rôle improbable), des effets spéciaux impeccables et beaucoup d'humour : je me suis régalé.

Recommandé en priorité aux amateur(trice)s de superhéros. Anti-américain(e)s s'abstenir, bien évidemment.

Ma note : 8/10 (très bien)

Film de Jon Favreau sorti en avril 2010.
   

mercredi 5 juin 2013

Des hommes et des dieux


                                                                               
Comme on a beaucoup parlé de Des hommes et des dieux, j'avais inévitablement des attentes sur le contenu. De ce point de vue, Xavier Beauvois remplit son contrat :
1) Il montre la vie d'une petite communauté de moines trappistes (lectures, prières, messes, travail dans les champs, vente de miel, etc.) ;
2) L'intégration des moines dans le village algérien où se trouve le monastère est bien illustrée et crédible ;
3) Le cheminement qui les a amené à prendre la décision de rester sur place malgré le danger est également bien décrit et crédible.

Il faut probablement avoir la foi chrétienne pour voir plus de choses dans le film, ce qui n'est pas mon cas. Et encore, ayant eu une éducation catholique, je connais les phrases des prières que l'on y entend, et je faisais donc plus partie du "public cible" que d'autres spectateur de cinéma. Mais il y a quand même un sens à peine caché, qu'annonce l'affiche du film et que confirme la scène du dernier repas : frère Christian (joué par Lambert Wilson), prieur de la communauté, semble s'identifier à un Jésus Christ qui choisirait de se sacrifier avec ses disciples.

Ma note : 5/10 (bien)

Date de sortie : sept. 2010.
  

dimanche 2 juin 2013

CD InRock un printemps 2013, volume 3

 
Voici mon écoute du CD "un printemps 2013, volume 3" des InRockuptibles, paru avec le numéro 910 8-14 mai 2013) :

1. Chateau Marmont - Wind blows : 6/10 (bien)
2. Cayucas - Cayucos : 6/10 (bien)
3. Primal Scream - It's alright, it's OK (radio edit) : 5/10 (bien)
4. Austra - Home (edit) : 4/10 (moyen)
5. Sexy Sushi - Retour de bâton (Version sereine) : 2/10 (très moyen)
6. Bleached - Looking for a fight : 3/10 (moyen)
7. Valerie June - Wanna be on your mind (edit) : 5/10 (bien)
8. Portugal The Man - Evil friends : 6/10 (bien)
9. Mile Kanes - You're gonna get it : 5/10 (bien)
10. !!! - Even when the water's cold : 6/10 (bien)
11. Griefjoy - Touch ground : 5/10 (bien)
12. Aufgang - Kyrie (edit) : 6/10 (bien)
13. David Lemaitre - Megalomania (edit) : 7/10 (très bien)
14. Vanessa Paradis - Love song : 7/10 (très bien)
15. Shiko Shiko - Aquapark : 6/10 (bien)

Illustration : Gerald Petit : Sexy Dancer.
   

lundi 20 mai 2013

Les meilleurs morceaux de musique de 1975

   
Voici mon best-of des morceaux de musique de 1975 :

Exceptionnel (4/4) :


Say It Ain't So Joe de Murray Head (Say It Ain't So)

- Have cigar des Pink Floyd (Wish you were here)
Deezer : http://www.deezer.com/track/14250001

- Pandora's Box de Procol Harum

- No woman no cry de Bob Marley (Live!)
Deezer : http://www.deezer.com/track/2433303

- Sister Moonshine de Supertramp (Crisis? What crisis?)

Très bien (3/4) :

La complainte du phoque en Alaska de Beau Dommage
Deezer : http://www.deezer.com/track/3393958

- Tous les palmiers de Beau Dommage
Deezer : http://www.deezer.com/track/3393955

Les aventures extraordinaires d'un billet de banque de Bernard Lavilliers (The Stéphanois)
Deezer : http://www.deezer.com/track/7311947

- Fame à la mode de Michel Polnareff (Fame à la mode)
Deezer : http://www.deezer.com/album/122276
- Julia de Pavlov's dog (Pampered Menial)
Deezer : http://www.deezer.com/track/3961027

What a diff'rence a day makes d'Ester Phillips
Deezer : http://www.deezer.com/track/856642

- Bohemian Rhapsody de Queen (A Night at the Opera)
Deezer : http://www.deezer.com/track/7857234

Born to run de Bruce Springsteen (Born to run)
YouTube (son) : http://youtu.be/f3t9SfrfDZM

- Banapple gas de Cat Stevens (Numbers)

- Sailing de Rod Stewart (Atlantic Crossing)
Deezer : http://www.deezer.com/track/2550600

- New York City de Tabou Combo

Ding-a-Dong de Teach-In (Teach-In)

I'm not in love de Ten cc (The Original Soundtrack)

- Barbados de Typically Tropical 


Voir aussi :
Le meilleur du meilleur.

Mise à jour : 21/05/2013
   

samedi 18 mai 2013

Gatsby le Magnifique

   
Gatsby le magnifique est un drame. Pourtant, dès le début du film, la 3D et les caméras aériennes supersoniques nous annoncent que la forme prendra plus d'importance que le fond. Les images sont magnifiques et les acteurs - Leonardo DiCaprio (Cf filmo), Tobey Maguire (Spiderman), Carey Mulligan (Une éducation [Cf critique] et Drive) - sont épatants. Cependant, il existe pendant tout le film un décalage entre le caractère artificiel des décors dans lesquels évoluent les personnages (on pense à Steven Spielberg façon Arrête-moi si tu peux voire à Jean-Pierre Jeunet façon Amélie Poulain) et la gravité de l'histoire sensée nous émouvoir. Il est également décevant de voir le très bon DiCaprio jouer de nouveau, sans surprise, les personnages à l'apparence parfaite mais porteurs d'une profonde fêlure intérieure comme dans J. Edgar, Shutter Island (Cf critique) et Inception (Cf critique). Il est même carrément fêlé dans Django Unchained (Cf critique)... Comme toujours, il est préférable de voir le film en VO mais, en 3D, il faut en permanence accommoder entre les sous-titres qui sont sous notre nez et la maison de l'autre côté de la baie.

Ma note : 2/4 (bien).

dimanche 5 mai 2013

Le masque et la plume "Cinéma" du 05/05/2013

   
Voici ce que j'ai retenu des critiques du Masque et la plume du 5 mai 2013, où Jérôme Garcin (photos) recevait recevait Danièle Heymann (photos) (Marianne)Jean-Marc Lalanne (photos) (Inrockuptibles)Alain Riou (photos) (Nouvel Observateur) et Xavier Leherpeur (photos) (Studio-Cinélive) :

- L’écume des jours de Michel Gondry
DH : 0, JML : 0, AR : 3, XL : 0, JG : 0. Moyenne : 0,6
- Hannah Arendt de Margarethe von Trotta
DH : 2, JML : 2, AR : 1, XL : 2, JG : 3. Moyenne : 2
- Paradis : espoir et Paradis : foi d'Ulrich Seidl
DH : 0, JML : 0, AR : 0, XL : 3, JG : 0. Moyenne : 0,6
- Mud de Jeff Nichol
DH : 3, JML : 3, AR : 3, XL : 3, JG : 2. Moyenne : 2,8
- The Land of Hope de Sion Sono
DH : 2, JML : 1, AR : 2, XL : 1, JG : 2. Moyenne : 1,6
- The Lebanese Rocket Society de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige
DH : 2, JML : 3, AR : 2, XL : 2, JG : 2. Moyenne : 2,2

Les conseils :
- AR : La Fleur de l'âge de Nick Quinn
- DH, XL : Entrée du personnel de Manuel Fresil
- XL : Stoker de Park Chan-wook


Voir aussi :
Filmographie sélective de Michel Gondry
Films vus en 2013

Notes : 4/4 = exceptionnel, 3/4 = très bien, 2/4 = bien, 1/4 = moyen, 0/4 = je n'aime pas, -1/4 = je n'ai pas vu jusqu'au bout.
  

Le masque et la plume "Cinéma" du 21/04/2013


Voici ce que j'ai retenu des critiques du Masque et la plume du 21 avril 2013, où Jérôme Garcin (photos) recevait recevait Sophie Avon (photos) (Sud-Ouest), Pierre Murat (photos) (Télérama), Xavier Leherpeur (photos) (Studio-Cinélive) et Michel Ciment (photos) (Positif) :

- La Belle endormie de Marco Bellochio
SA : 3, PM : 3, XL : 3, MC : 3, JG : 3. Moyenne : 3
- Des gens qui s’embrassent de Danièle Thompson
SA : 0, PM : 0, XL : 0, MC : 0, JG : 0. Moyenne : 0
- Le repenti de Merzak Allouache
SA : 3, PM : 3, XL : 3, MC : 2, JG : 3. Moyenne : 2,8
- Promised Land de Gus Van Sant
SA : 3, PM : 3, XL : 3, MC : 2, JG : 2. Moyenne : 2,6
- The Grandmaster de Wong Kar-wai
SA : 4, PM : 2, XL : 1, MC : 4. Moyenne : 2,75
- Le temps de l’aventure de Jérôme Bonnell
SA : 3, PM : 3, XL : 4, MC : 3, JG : 3. Moyenne : 3,2
- Pieta de Kim Ki-duk
SA : 1, XL : 0, MC : 2, JG : 1. Moyenne : 1

Les conseils : 
- SA : Derrière la colline de Emin Alper et Les lendemains de Bénédicte Pagnot.

Voir aussi :
- Critique d'Anita sur Des gens qui s'embrassent.
- Ma critique de The Grandmaster.
- Films vus en 2013

Notes : 4/4 = exceptionnel, 3/4 = très bien, 2/4 = bien, 1/4 = moyen, 0/4 = je n'aime pas, -1/4 = je n'ai pas vu jusqu'au bout.

Pour réécouter l'émission :


 
 
  

vendredi 19 avril 2013

Des gens qui s'embrassent

   
Une critique rédigée par Anita

Deux frères (joués par Kad Merad et Eric Elmosnino) ne s'entendent pas et tout les sépare : l'un est arriviste "bling-bling", l'autre est juif pratiquant, austère et intello. Les nombreux personnages sont tous aussi caricaturaux les uns que les autres. Ils ne connaissent pas la crise et la réalisatrice, Danièle Thompson, n'a pas peur de nous emmener d'un Yacht à Saint-Tropez aux tables de Chez Maxim's. Cela fait peut-être rêver certains spectateurs mais je trouve cette démonstration d'opulence indécente. Les quiproquos s'enchaînent et font monter la tension. Heureusement, la 3ème génération (leurs filles) va donner un nouvel élan à cette famille. La communication, clé de notre société, le pardon et le partage, arrivent miraculeusement à la fin du film et lui permettent de se terminer sur une note d'humanité. Néanmoins, cela ne suffit pas à sauver cette comédie démodée.

Note d'Anita : 1/4 (moyen).

Voir aussi :
-  Films vus en 2013.
- Le Masque et la Plume du 21/04/2013
 
Mise à jour : 05/05/2013.
 
 

jeudi 18 avril 2013

The Grandmaster

  
Wong Kar-wai a travaillé pendant 8 ans sur The Grandmaster, son dernier film et son premier film de kung-fu. C'est une fresque historique qui retrace la vie du grand maître Ip Man, de 1936 jusqu'aux années 50. Les décors, les costumes et les images sont magnifiques. Les combats de kung-fu, dont Wong Kar-wai ne nous montre que des fragments, sont très esthétiques, parfois filmés de nuit sous la pluie, parfois ayant lieu dans la neige. Il nous raconte aussi, comme dans In the mood for love (2000), une histoire d'amour impossible.

Ce très beau film, avec son impressionnant souci du détail, est cependant décevant, aussi vite oublié qu'il a été vu... C'est peut-être le mélange entre des combats à caractère irréel (parfois en apesanteur comme dans Tigre et Dragon d'Ang Lee - 2000) et des faits historiques prosaïques (l'occupation japonaise) qui crée un déséquilibre. Wong Kar-wai a peut-être aussi manqué de recul et s'est laissé écraser par son sujet, tel l'élève regardant avec un respect et une humilité sans bornes un grand maître d'arts martiaux.

Ma note : 2/4 (bien)

Voir aussi :
-  Films vus en 2013.
Le Masque et la Plume du 21/04/2013

Mise à jour : 05/05/2013.
 

mercredi 17 avril 2013

La Maison de la Radio

  
Une critique rédigée par Anita

La Maison de la Radio de Nicolas Philibert est un patchwork de regards, d'émotions et d'échanges d'une grande diversité. Le réalisateur a privilégié des séquences cinématographiques avec de courts plans resserrés d'inconnus, d'où l'absence d'émissions phares et de nos animateurs préférés. Ce montage atypique met en valeur le travail d'équipe, les "petites mains" et la générosité des intervenants. Il permet de ressentir l'émotion d'un enregistrement radio in situ.

Note d'Anita : 3/4

Voir aussi : Films vus en 2013.
  

mardi 16 avril 2013

Mariage à l'anglaise



Une critique rédigée par Anita

Dès le début du Mariage à l'anglaise (I give it a year) de Dan Mazer, la question est posée : le mariage de Nat et Josh tiendra-t-il un an ? Le scénario démontre que les mariés s'aiment mais ne peuvent construire leur vie ensemble : trop de différences sociales les séparent. Au bout de 20 minutes, Simon Baker apparaît. Il est beau, riche et subtil. Il crève l'écran avec son charme et incarne immédiatement l'élément perturbateur. La morale du film est conservatrice, cynique et déprimante : un mariage ne peut réussir qu'en respectant les classes sociales.

La note d'Anita : 0/4.


Voir aussi : Films vus en 2013.
 

lundi 15 avril 2013

Tabou

   
Une critique rédigée par Anita

Tabou (Tabu) (2012) de Miguel Gomes est un exercice de style, plein de trouvailles cinématographiques mais d'un ennui profond. Pas de musique, pas de beaux plans (filmé façon vieille caméra). Jusqu'au la fin, j'ai attendu une révélation qui aurait permis de justifier ce long cheminement et ces choix techniques. Le dénouement n'est malheureusement pas à la hauteur.

La note d'Anita : 0/4.

Film discuté au Masque du 16/12/2012 : http://lacritiqueestaisee.blogspot.fr/2013/01/le-masque-et-la-plume-cinema-du-16122012.html


Voir aussi : Films vus en 2013.
 

dimanche 7 avril 2013

Le masque et la plume "Cinéma" du 07/04/2013

   
Voici ce que j'ai retenu des critiques du Masque et la plume du 7 avril 2013, où Jérôme Garcin (photos) recevait recevait Danièle Heymann (photos) (Marianne)Jean-Marc Lalanne (photos) (Inrockuptibles)Eric Neuhoff (photos) (Figaro) et Michel Ciment (photos) (Positif) :

- Les amants passagers de Pedro Almodovar
DH : 3, MC : 3, EN : 0, JML : 2, JG : 1. Moyenne : 1,8.
- Effets secondaires de Steven Soderbergh
DH : 2, MC : 3, EN : 3, JML : 0, JG : 2. Moyenne : 2,0.
- Perfect Mothers d'Anne Fontaine
DH : 1, MC : 0, EN : 1, JML : 1, JG : 0. Moyenne : 0,6.
- Le Premier homme de Gianni Amelio
DH : 0, MC : 2, EN : 0, JG : 0. Moyenne : 0,5.
- Quartet de Dustin Hoffman
DH : 1, MC : 2, EN : 2, JML : 2, JG : 1. Moyenne : 1,6.
- 11.6 de Philippe Godeau
MC : 2, EN : 2, JML : 1, JG : 1. Moyenne : 1,5.

Les conseils :
- JML : Jaurès de Vincent Dieutre
- JG : Guerrière de David Wnendt
- DH : La Maison de la radio de Nicolas Philibert
- MC : Stories We Tell de Sarah Polley


Notes : 4/4 = exceptionnel, 3/4 = très bien, 2/4 = bien, 1/4 = moyen, 0/4 = je n'aime pas, -1/4 = je n'ai pas vu jusqu'au bout.

dimanche 31 mars 2013

Le masque et la plume "Cinéma" du 24/03/2013


   
Voici ce que j'ai retenu des critiques du Masque et la plume du 24 mars 2013, où Jérôme Garcin (photos) recevait recevait Sophie Avon (photos) (Sud-Ouest), Pierre Murat (photos) (Télérama)Alain Riou (photos) (Nouvel Observateur) et Xavier Leherpeur (photos) (Studio-Cinélive) :

- Camille Claudel, 1915 de Bruno Dumont
SA : 4, PM : 1, AR : 4, XL : 4, JG : 3
- Jappeloup de Christian Duguay
SA : 1, PM : 1, AR : 2, XL : 1, JG : 2
- La religieuse de Guillaume Nicloux
SA : 1, PM : 3, AR : 0, XL : 1, JG : 2
- Queen of Montreuil de Solveig Anspach
SA : 3, PM : 1, AR : 3, XL : 3, JG : 3
- Le monde fantastique d’Oz de Sam Raimi
SA : 1, PM : 0, AR : 2, XL : 1, JG : 1
- The Place beyond the Pine de Derek Cianfrance
SA : 3, PM : 1, XL : 2, JG : 1

Les conseils :
- SA : Les coquillettes de Sophie Letourneur

Notes : 4/4 = exceptionnel, 3/4 = très bien, 2/4 = bien, 1/4 = moyen, 0/4 = je n'aime pas, -1/4 = je n'ai pas vu jusqu'au bout.
 

samedi 30 mars 2013

Les meilleurs morceaux de musique de 1986

   
Voici mon best-of des morceaux de musique de 1986 :

Exceptionnel (4/4) :

  
- C'est comme ça de Rita Mitsouko (The no comprendo)
YouTube : http://youtu.be/BggXhzUhZ94

- Les histoires d'A de Rita Mitsouko (The no comprendo)
YouTube : http://youtu.be/ML9PWVm0wEQ

- Kiss de Prince (Parade)
Deezer : http://www.deezer.com/track/4858208
YouTube : http://youtu.be/8Xq2qiVeYYw

Très bien (3/4) :

A king of magic de Queen (Highlander)
Deezer : http://www.deezer.com/track/7868647
YouTube : http://youtu.be/NLQzSZmxJLQ

Andy de Rita Mitsouko (The no comprendo)
YouTube : http://youtu.be/1C7nX7GekLg
  
Walk this way de Run-D.M.C. (Raising hell)
Deezer : http://www.deezer.com/track/4134775

- Belle-Île-en-Mer de Laurent Voulzy
Deezer : http://www.deezer.com/track/2170521

Voir aussi :
- Mon best of 1987.
Le meilleur du meilleur.
     

mardi 26 mars 2013

Quentin Tarantino : forcément en VO !

 
Un message rédigé par G

Outre une liberté avec l’histoire, le point commun entre les deux derniers films de Quentin Tarantino est la question des langues, des accents et des incompréhensions. De façon générale, je conseille toujours la VO mais pour Inglorious Basterds et Django Unchained c’est, à mon sens, obligatoire.

Dans Inglorious Basterds, le focus sur les langues a été volontairement fait pour montrer qu’en Europe, pendant les deux guerres mondiales, connaître la langue de l’ennemi était indispensable. Il ridiculise volontairement les personnages américains incapables de parler une autre langue, même lorsqu’ils sont issus de l’immigration italienne. La scène où le personnage autrichien se met à parler italien est simplement magique. Et le réalisateur ne s’arrête pas aux questions d’accents, il montre également des incohérences « culturelles » comme dans la façon de faire le chiffre trois avec ses doigts. Scène charnière dans le film.

De façon plus inattendue, Quentin Tarantino glisse également cette question dans Django Unchained. Tout d’abord en faisant de l’allemand et d’une fable germanique le lien clé entre le personnage allemand et la bien aimée de Django à sauver. Mais surtout en faisant de cette connaissance d’une autre langue et d’une autre culture, un élément de plus de distanciation entre le gentil allemand cultivé et le méchant américain esclavagiste. Le personnage joué par Leonardo DiCaprio est ainsi ridiculisé par son usage totalement superficiel et ignorant du français. L’affreux esclavagiste utilise notre langue pour prendre de la hauteur et jouer les grands de ce monde. Or c’est justement grâce à cette langue et à sa connaissance de notre culture que le personnage joué par Christopher Waltz va le remettre à sa place d’ignorant inculte et va réussir à le décontenancer lorsqu’il lui apprendra qui était Alexandre Dumas. Scène charnière dans le film, là également.

Ces deux films sont impérativement à voir en VO !

Photo : Django Unchained de Quentin Tarantino.
   

dimanche 24 mars 2013

Le Crash Test Ciné du Grand Journal du 20/03/2013

 
Crash Test Ciné du 20 mars 2013 :

- Florence BenSadoun (Elle)
- Jean-Marc Lalanne (Les Inrocks)
- Stéphanie Lamôme (Première)

Films :
- La religieuse : moyenne = 5,3/10
- Queen of Montreuil : moyenne : 6,1/10
- The place beyond the pines : moyenne : 6,8/10


Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo



CD InRock un printemps 2013, volume 1


Voici mon écoute du CD "un printemps 2013, volume 1" des InRockuptibles, paru avec le numéro 903 (20-26 mars 2013) :

1. David BowieThe Stars (Are out Tonight) : 2
2. WoodkidThe Shore : 1
3. Laura Mvula - Like the Morning Dew : 1
4. The Strokes - One Way Trigger : 2
5. Phoenix - Entertainment : 2
6. The Popopopops - Sign : 1
7. Tomorrow's WorldDrive : 1
8. Arman Méliès - Pompéi : 0
9. MuratAmour n'est pas querelle : 3
10. Babx - Je ne t'ai jamais aimée : 0
11. Deptford Goth - Feel Real : 2
12. Pamela Hute - The Radio : 2
13. Shannon Wright - Tax the Patients : 0
14. Rokia Traoré - Mélancolie : 0
15. Alba Lua - When I'm Roaming Free : 2

Notes : 4/4 = exceptionnel, 3/4 = très bien. 2/4 = bien. 1/4 = moyen. 0/4 = je n'aime pas.

Illustration : Linder : The Paradise Experiments : Boudoir V.

mardi 19 mars 2013

Django Unchained

   

Une critique rédigée par G

Ça c’est du cinéma !

Avec Django Unchained, Quentin Tarantino prouve une nouvelle fois qu’il sait faire plaisir aux cinéphiles. Comme dans Inglorious Basterds, il se permet des libertés avec l’histoire pour notre plus grand bonheur !

Quel est le rôle du cinéma si ce n’est nous faire rêver, nous transporter pendant le temps d’un film loin de notre quotidien. Quentin Tarantino le fait.

Jusqu’à Inglorious Basterds, les films sur la Seconde guerre mondiale n’étaient, à juste titre au vu des faits, que tristesse. Le voyage durant le film était sombre et on sortait du cinéma surtout déprimé. (Mise à part La vie de Belle de Roberto Benini, et encore…) Quentin Tarantino nous offre la scène interdite, celle dont on n’ose pas rêver depuis toujours : défoncer la tête d’Hitler ! Ce moment est comme une délivrance, un vrai moment de rêve, un vrai moment de cinéma.

Dans Django Unchained, mon réalisateur fétiche va encore plus loin dans les plaisirs accordés aux spectateurs. Outre le fait, totalement jouissif, de voir un esclave affranchi éclater la tête de tous ces affreux sudistes esclavagistes, Quentin Tarantino nous fait plaisir avec des musiques anachroniques, des répliques cultismes et des effets spéciaux exagérés. La scène où il laisse Django choisir son costume est juste géniale. Elle résume, à mon sens, l’état d’esprit du film et du réalisateur : « Vas-y ! Fais ce que tu veux ! Tu es libre, tu es dans un film : on se fait plaisir ! »

Encore plus que pour Inglorious Basterds, j’imaginais à la fin de la séance, un Quentin Tarantino caché au milieu des spectateurs à scruter les visages pour voir le nombre de sourires. J’ai envie de lui dire : contrat rempli !

Note de G : 4.

Notes : 4/4 = exceptionnel, 3/4 = très bien. 2/4 = bien. 1/4 = moyen. 0/4 = je n'aime pas. -1/4 = je n'ai pas vu jusqu'au bout.


Voir aussi : Films vus en 2013.